Hyperplasie bénigne de la prostate – guide pratique

Vous avez peut-être entendu parler de l’hyperplasie bénigne de la prostate (ou BPH) sans vraiment savoir ce que ça implique. C’est une augmentation non cancéreuse du volume de la prostate qui survient le plus souvent chez les hommes de plus de 50 ans. Cette croissance peut gêner le jet urinaire et provoquer des réveils nocturnes. Pas de panique, on vous explique comment reconnaître les signes, quels traitements existent et comment limiter les risques.

Symptômes courants

Le premier indice, c’est souvent un besoin d’uriner plus souvent, surtout la nuit. Vous pouvez remarquer un flux plus faible, des gouttes après la fin du jet ou même une sensation de ne pas avoir complètement vidé votre vessie. Certains hommes ressentent des douleurs légères au bas du ventre ou une petite difficulté à démarrer la miction. Si vous notez ces changements sur plusieurs semaines, c’est le moment d’en parler à votre médecin.

Traitements et prévention

La plupart du temps, on commence par des mesures simples. Boire suffisamment d’eau, réduire le café et l’alcool le soir, et éviter les liquides juste avant de dormir aide à diminuer les réveils nocturnes. Des exercices du plancher pelvien, appelés exercices de Kegel, renforcent les muscles qui contrôlent la miction et peuvent réduire les symptômes.

Si les changements de mode de vie ne suffisent pas, le médecin proposera des médicaments. Les alpha-bloquants (comme le tamsulosine) détendent les muscles de la prostate et facilitent le passage de l’urine. Les inhibiteurs 5-alpha réductase (comme le finastéride) réduisent la taille de la prostate, mais ils prennent plusieurs mois pour agir.

Dans les cas plus avancés, la chirurgie devient une option. La résection transurétrale de la prostate (RTUP) est la technique la plus répandue : elle coupe la partie obstruante de la glande. Des méthodes moins invasives, comme le laser ou la thermoablation, gagnent du terrain et offrent un temps de récupération plus court.

Parlons prévention. Un mode de vie sain joue un rôle clé. Maintenir un poids stable, faire du sport régulièrement et adopter une alimentation riche en légumes, fruits et graisses saines diminue les risques de développer une BPH sévère. Les études montrent que le lycopène, présent dans les tomates, et les acides gras oméga‑3 peuvent être bénéfiques pour la prostate.

Un autre point souvent négligé : le suivi médical. Même si vos symptômes sont légers, un examen annuel permet de détecter tôt d’éventuels problèmes. Le dépistage du PSA (antigène prostatique spécifique) n’est pas systématique pour la BPH, mais il aide à exclure un cancer de la prostate.

En résumé, l’hyperplasie bénigne de la prostate est fréquente, mais rarement dangereuse. Reconnaître les signaux, ajuster son quotidien et consulter rapidement sont les meilleures portes d’entrée pour garder une bonne qualité de vie. Vous n’êtes pas seul ; les options de traitement sont nombreuses et s’adaptent à chaque situation.